VOYAGE ET LOGISTIQUE :
à l’aéroport de Djakarta, les participants prendront une correspondance pour Makassar, dans le Sulawesi du Sud. De là, un minibus les emmènera à Maros (environ 1 heure de trajet). À leur arrivée dans le sous-district de Bontoa, les participants seront accueillis par les bateaux d’écotourisme de la communauté (20 minutes en bateau jusqu’à Salenrang). Les participants seront hébergés chez l’habitant, comme dans le cadre des projets d’écotourisme des communautés. Les salles de bains intérieures sont dotées de douches froides et de toilettes à la turque. La nourriture locale se compose de riz et de poisson de rivière, de légumes et de sauce au piment.
QUE FAUT-IL APPORTER :
crème solaire, spray antimoustique, médicaments contre le mal des transports, bouteille d’eau réutilisable, mouchoirs/papier toilette, serviette de toilette, sandales/tongs, maillot de bain.
Langues : Indonésien, anglais, espagnol et français
Nombre maximal de participants : 30
Difficulté : 3/5 ***
CONTEXTE
Maros, dans le Sulawesi du Sud, abrite les karsts de Leang-Leang, une région qui s’étend sur 43 750 hectares et représente la deuxième plus importante zone karstique au monde derrière les karsts de Yunnan, dans le sud de la Chine. Leang-Leang offre un paysage unique ainsi que d’importants sites archéologiques : elle abrite des grottes préhistoriques datant de plusieurs milliers d’années. La région serait en effet habitée par des humains depuis 8 000 av. J.-C. Leang-Leang a été intégré au parc national de Bantimurung Bulusaraung, et jouit du statut de patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001. Aujourd’hui, 4 796 familles de Maros dépendent de cette région karstique pour leurs activités agricoles, de pêche en rivière, de pisciculture et, depuis peu, d’écotourisme. Ces activités sont gérées par des structures communautaires solides, qui assurent la mise en place de processus de gouvernance collective et de création de richesses durables.
La région de Maros est également riche en ressources naturelles, ce qui a donné lieu à l’octroi de concessions d’extraction minière et d’exploration minérale à des entreprises privées extérieures. Seize sociétés minières possèdent actuellement des licences d’exploitation du ciment et du marbre, pour un total de 64 mines et de 22 carrières couvrant 15 à 25 ha chacune. Les karsts de Leang-Leang sont gravement menacés par ces activités ; les ressources écologiques sont détruites, et des conflits sociaux ont éclaté avec le rejet catégorique de la présence des mines et carrières par certains membres de la communauté.
Depuis peu, sous la pression de la communauté locale, les autorités locales de Maros passent en revue les concessions minières, en demandant notamment la réalisation d’une nouvelle analyse des impacts environnementaux, la conception de travaux miniers respectueux de l’environnement et l’organisation d’un suivi environnemental. Ce processus a entraîné la clôture d’environ 20 mines et carrières, mais la lutte continue avec l’octroi de nouvelles licences, en particulier à des entreprises chinoises. Les membres de la communauté de Maros et les organisations de la société civile locale travaillent dur pour limiter le plus possible l’exploitation des ressources naturelles ; ils organisent des sessions de cartographie communautaire pour définir les frontières des villages et des karsts, et mettent sur pied des programmes de renforcement des capacités portant sur le plaidoyer, ainsi que sur l’engagement et l’autonomisation de la communauté. Les cartes dessinées par la communauté pour le sous-district de Bontoa ont été présentées aux autorités locales et remises directement au chef de district de Maros lors d’un événement organisé le 11 avril 2017. À cette occasion, les autorités ont exprimé l’espoir que le processus de cartographie participative soit étendu aux autres sous-districts de Maros.
LES PARTICIPANTS
POURRONT SE
RENSEIGNER SUR ...
Les participants à la visite sur le terrain se rendront dans le village de Salenrang, dans le sous-district de Bontoa (Maros). Cette visite sera l’occasion pour eux d’échanger leurs expériences et les enseignements qu’ils en ont tirés en matière de cartographie communautaire aux fins de protection des frontières des villages, de résolution des conflits, de gestion des ressources naturelles, de planification villageoise et de protection des ressources naturelles.
- La mobilisation de la communauté contre l’accaparement des terres et l’exploitation minière par des sociétés privées ;
- La gestion communautaire des ressources naturelles, la planification villageoise et l’écotourisme ;
- La cartographie et les autres outils communautaires contre l’accaparement des terres.
À MAROS,
LES PARTICIPANTS ...
- Prendront part à des séminaires sur la mobilisation, l’organisation et les autres outils communautaires de lutte contre l’accaparement des terres par les sociétés privées, en particulier dans le secteur minier ;
- Participeront à des séances d’échanges leur permettant de tirer des enseignements de l’expérience des habitants de Maros, mais également de partager la leur ;
- Discuteront avec les autorités locales, la société civile et le secteur privé sur la meilleure façon de régler les conflits découlant de l’accaparement des terres ;
- Visiteront les karsts de Leang-Leang et constateront l’impact des sites miniers sur l’écologie, la société et l’économie de la région.