Partenaire sur le terrain et organisateur : KIARA, WALHI, Solidaritas Perempuan
VOYAGE ET LOGISTIQUE :
les participants se rendront à Pulau Pari dans une bateau depuis le port de tourisme Muara Angke. Compter à peu près une heure en autobus pour se rendre au port, puis 90 minutes sur le bateau. Il n’y a aucun hôtel sur l’île ; les participants seront hébergés dans des petites chambres d’hôtes et chez l’habitant. Les salles de bains intérieures sont dotées de douches froides et de toilettes à la turque. La nourriture locale se compose de riz et de poisson ou de tempe (soja), de légumes et de sauce au piment. Il sera possible d’acheter des boissons fraîches et des en-cas.
QUE FAUT-IL APPORTER :
crème solaire, spray antimoustique, médicaments contre le mal des transports, bouteille d’eau réutilisable, mouchoirs/papier toilette, serviette de toilette, sandales/tongs, maillot de bain.
Langues : Indonésien, anglais, espagnol et français
Nombre maximal de participants : 30
Difficulté : 2/5 **
CONTEXTE
"We believed that because we lived here,
we didn't need documents [land certificates].
We never thought the land would be taken
out from under us."
Pak Sulaiman / Head of the Community
Pulau Pari (l’île de Pari) est l’une des 108 îles situées à 45 km au large des côtes au nord de la capitale indonésienne, Djakarta. Ensemble, elles portent le nom des Mille Îles, et abritent de bancs de sable, de récifs coralliens et de mangroves. Les îles dépendent toutes les unes des autres pour satisfaire différents besoins : un grand nombre d’entre elles n’ont pas d’eau douce, tandis que d’autres n’ont pas de terrain fertile pour faire pousser des légumes. Près de 300 ménages, soit un total de 1 300 habitants, vivent sur Pulau Pari. Une seule culture pousse sur l’île, l’arbre à pain, dont le fruit représente la principale source de glucides du repas. Par le passé, l’industrie de l’algue marine prospérait sur l’île, qui exportait jusqu’à 20 tonnes de produits vers le Japon, mais les zones de culture ont presque entièrement été détruites par la modification des courants océaniques lorsqu’une île voisine (Pulau Tengah ou Pulau H) a été rachetée par un investisseur privé, qui l’a transformée en complexe touristique, avec récupération du sol et construction de nombreux pontons pour les yachts à la clé. Pulau Tengah était autrefois habitée et utilisée pour planter des fruits et des légumes pour les habitants de Pulau Pari ; elle est aujourd’hui interdite d’accès.
En 2010, les habitants de l’île de Pari — principalement des pêcheurs — ont décidé de s’ouvrir au développement touristique pour compenser la perte de l’industrie des algues ; près de 1 500 touristes se rendent désormais sur l’île tous les week-ends. Depuis 2014, une entreprise répondant au nom de PT Bumipari Asri prétend posséder 90 % de Pulau Pari et compte transformer l’île en station touristique. L’accès de l’entreprise à la propriété de l’île n’est pas clair. Tout ce que l’on sait, c’est que les habitants ont confié leurs titres de propriété foncière aux chefs de village dans les années 1980, et ne les ont plus jamais revus. L’entreprise interdit toute modification ou amélioration de la terre, y compris la construction de nouveaux bâtiments et l’entretien des plages pour le tourisme. Depuis 2015, quatre personnes ont été arrêtées et condamnées à des peines allant jusqu’à six mois de prison pour intrusion et entretien d’une plage sans autorisation. Les habitants vivent sous la menace constante d’être expulsés et ne savent pas où ils iront vivre s’ils sont forcés à partir.
LES
PARTICIPANTS
POURRONT SE
RENSEIGNER SUR ...
- L’accaparement de petites îles par des entreprises privées ;
- La gestion communautaire des ressources naturelles au service des moyens de subsistance et du tourisme ;
- La souveraineté alimentaire et la dépendance interîles (terre et mer) ;
- L’incrimination des paysans et des pêcheurs ;
- L’impact des changements environnementaux et climatiques sur les écosystèmes coralliens et les petites îles.
À JAGARASKA,
LES PARTICIPANTS ...
- Assisteront à des séminaires sur les droits communautaires de gestion foncière dans le contexte des petites îles, l’accaparement des terres et les conflits agraires sur les petites îles ;
- Prendront part à des discussions sur l’île, sa gestion et l’incrimination de ses habitants ;
- Participeront à des sessions de formation et d’échange avec la communauté locale, qui leur permettra de tirer des enseignements des expériences locales et de partager leurs bonnes pratiques ;
- Visiteront les principaux sites touristiques (Plage de sable vierge et Star Beach) ainsi que les sites offrant aux habitants des moyens de subsistance (mangroves, récifs et anciens sites d’exploitation des algues) de l’île.