Partenaires de terrain et organisateurs : KPA, SPP
TRANSPORT ET LOGISTIQUE :
Les participants voyageront par train de Jakarta à Bandung (3 h) puis en minibus jusqu’à Sukamukti (2 h). Les participants dormiront chez l’habitant. Les salles de bain intérieures disposeront de douches à eau froide et de toilettes à la turque. Les repas sont généralement à base de riz et de poisson séché, de tofu/tempeh, de légumes et de sauce chili.
NE PAS OUBLIER :
Crème/protection solaire, répulsif à moustiques, médicaments contre le mal des transports, bouteille d’eau réutilisable, mouchoirs/papier toilette, serviette, savon, chaussures non glissantes/de randonnée, sandales/tongs.
Langues : Indonésien, anglais, espagnol et français
Nombre maximal de participants : 30
Difficulté : 3/5 ***
CONTEXTE
Depuis l’époque coloniale néerlandaise, la plupart des terres des districts de Bandung, Garut et Tasikmalaya sont utilisées pour les cultures à grande échelle, notamment du thé. Gérées par le gouvernement néerlandais jusqu’à l’indépendance, ces plantations sont désormais dirigées par le gouvernement indonésien par l’intermédiaire d’une entreprise publique appelée PT Perkebunan Nusantara (PTPN). Une partie des terres, principalement des forêts, était restée sous la gestion communautaire jusqu’à ce qu’en 1974, PTPN réclame 2000 ha de terres communautaires en vertu des Droits aux cultures, déplaçant des familles et des villages entiers et les forçant à abandonner leur ferme et leurs activités forestières pour travailler dans les grandes vielles de Jakarta, Bandung et Bogor. Dans les années 1997-1998, lors de la crise économique asiatique, la plupart de ces populations ont perdu leur emploi et ont été forcées de revenir dans leurs villages. C’est ainsi que trois de ces villages, Sukamukti, Mekarmukti et Dangiang, ont décidé de réclamer certaines des terres abandonnées et non utilisées par PTPN afin de subvenir à leurs besoins alimentaires et économiques. Le mouvement a entraîné 15 années de conflit foncier, pendant lesquelles les villageois ont lutté contre PTPN et la police locale pour la défense de leurs droits fonciers. La situation a été résolue en 2013 : la police s’est retirée et l’accès à 140 ha de terres a été accordé à 350 foyers.
Même si les villageois doivent encore recevoir les certificats fonciers et titres de propriété, la mobilisation communautaire en faveur des droits fonciers a permis le développement social et économique. Les plantations individuelles et collectives de thé et d’herbes aromatiques sont bien intégrées dans un système combinant cultures de rente et cultures vivrières, tandis que les fonctions écologiques des terres plus fragiles ont été restaurées grâce à des plantes à auto-ensemencement et au reboisement. La situation actuelle donne aux communautés locales un sentiment de sécurité et de confort, qui se reflète dans l’amélioration de leur qualité de vie. Grâce à l’auto-assistance et la coopération mutuelle, elles ont construit des écoles, des dortoirs, des bibliothèques, des mosquées, des infrastructures routières et des systèmes de distribution d’eau, de façon autonome et sans le soutien du gouvernement.
LES PARTICIPANTS
EN APPRENDRONT
DAVANTAGE SUR :
- La réforme agraire, y compris les efforts communautaires pour réclamer l’accès à la terre et obtenir des titres de propriété ;
- Les initiatives communautaires contre l’accaparement des terres par l’État et le secteur privé ;
- Le rôle des femmes et des jeunes dans la gestion foncière communautaire.
À SUKAMUKTI,
LES PARTICIPANTS...
- Assisteront à des séminaires sur la réforme agraire dans le cadre de l’accaparement des terres, en se concentrant sur la gestion et le développement communautaires, notamment l’implication des femmes et des jeunes ;
- Participeront à des séances de formation et de dialogue avec la communauté locale, où les expériences et les meilleures pratiques seront réciproquement partagées ;
- Discuteront des relations entre le gouvernement local, le gouvernement national et les populations autochtones ;
- Visiteront des sites locaux importants, comme des plantations de thé et d’herbes aromatiques individuelles et collectives, des moulins à huiles essentielles et une association de femmes.