En Colombie, l’intersection entre les crises environnementale et alimentaire, les droits fonciers et territoriaux, la consolidation de la paix et la transition énergétique est au premier plan du travail de plaidoyer et de défense des droits de nombreuses organisations.
Grâce à sa situation privilégiée dans les tropiques, le pays est considéré comme le deuxième pays le plus riche en biodiversité au monde, 41,8 % de son territoire se trouvant en Amazonie. Il abrite ainsi des terres très fertiles, des sources d’eau et une présence diversifiée de minéraux, qui font l’objet d’intérêt pour les entreprises multinationales pour les industries extractives. Ces dernières empiètent sur les territoires des peuples autochtones et des communautés locales, qui ont un lien riche et historique avec la terre. Les peuples autochtones représentent 4,4 % de la population et parlent 69 langues maternelles différentes, et 15,2 millions de paysans constituent 30 % de la population.
En défendant les droits fonciers, territoriaux et environnementaux, les dirigeants de ces organisations sont souvent victimes de persécutions, de harcèlement et d’attaques. En fait, la Colombie est considérée comme l’un des pays les plus dangereux au monde pour les défenseurs des droits humains. En 2023, 181 dirigeants sociaux et défenseurs des droits humains ont été assassinés.