Malgré les avancées réalisées en Indonésie, comme la Loi agraire fondamentale de 1960, le fossé entre la volonté politique et la mise en œuvre des politiques sur le terrain persiste aujourd’hui. Le gouvernement indonésien actuel s’est fixé des objectifs ambitieux pour redistribuer et légaliser 9 millions d’hectares de terres par le biais d’une réforme agraire, ainsi que pour garantir l’accès à 12,7 millions d’hectares de forêts domaniales par le biais de programmes de foresterie sociale, mais la mise en œuvre s’est avérée difficile dans un contexte d’inégalités et de conflits agraires.
En tant que co-organisateur du GLF avec le Comité national d’organisation, cet événement a donné au gouvernement l’occasion de dialoguer sur les réformes proposées et de tirer les leçons des expériences de l’Asie et du monde avant la fin de son mandat actuel en 2019. Dans l’ensemble, le GLF a été un moment clé pour l’Indonésie pour montrer les réalisations d’une politique agraire globale à un public mondial.
L’événement a eu lieu à Bandung, dans le site historiquement important de la conférence Afrique-Asie de 1955, qui a conduit à la création du Mouvement des non-alignés. Après une série de visites approfondies sur le terrain, la conférence principale s’est ouverte le 24 septembre, Journée nationale des paysans indonésiens, avec une journée consacrée à l’Indonésie et à l’Asie.